Les résistances au travail dans Barcelone en guerre et en révolution (1936-1939)
Une histoire des résistances au travail dans Barcelone en guerre et en révolution (1936-1939) – avec Michael Seidman, historien, auteur à ce sujet d’Ouvriers contre le travail. Barcelone et Paris pendant les Fronts populaires (Senonevero, 2010).
Avec une présentation de l’ouvrage, de sa nouveauté d’approche et de sa réception,
une présentation de l’ampleur et des formes de résistance au travail dans Barcelone en guerre et en révolution (coulage des cadences, absentéisme, maladies simulées, grève des loyers et des impôts),
une discussion d’une nouvelle approche de l’émancipation comme libération des contraintes extérieures aux individus (du travail, du loyer, des impôts),
une discussion de la contradiction interne de la révolution espagnole (trop modérée pour une sortie du capitalisme, trop radicale pour une victoire militaire),
une théorie de l’Etat comme institution imposant aux individus de se salarier,
une démonstration de l’impossibilité de l’autogestion marchande « conseilliste »,
une comparaison avec l’expérience du Front populaire français (1936-1938), ses coulages de cadences et sa baisse du temps de travail vécue comme « anti-fasciste », et un appel à une prise en compte des résistances au travail contemporaines [30 minutes]
Liens
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- http://www.mondialisme.org/spip.php?article251
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« Le travail est extérieur à l’ouvrier, c’est-à-dire qu’il n’appartient pas à son être ; que, dans son travail, l’ouvrier ne s’affirme pas, mais se nie ; qu’il ne s’y sent pas satisfait, mais malheureux ; qu’il n’y déploie pas une libre énergie physique et intellectuelle, mais mortifie son corps et ruine son esprit. C’est pourquoi l’ouvrier n’a le sentiment d’être à soi qu’en dehors du travail ; dans le travail, il se sent extérieur à soi-même. Il est lui quand il ne travaille pas et, quand il travaille, il n’est pas lui. Son travail n’est pas volontaire, mais contraint. Travail forcé, il n’est pas la satisfaction d’un besoin, mais seulement un moyen de satisfaire des besoins en dehors du travail. La nature aliénée du travail apparaît nettement dans le fait que, dès qu’il n’existe pas de contrainte physique ou autre, on fuit le travail comme la peste. » (Marx, Ébauche d’une critique de l’économie politique, 1844)