Une histoire des résistances au travail et de l’anti-travail – Bruno Astarian
Une histoire des résistances au travail et de « l’anti-travail » depuis l’industrialisation – avec Bruno Astarian, communisateur, auteur de Aux origines de l’anti-travail (2005). Une émission d’histoire des résistances au travail, de « l’anti-travail » et des restructurations du procès de travail depuis l’industrialisation.
Avec une première partie [40 minutes] d’histoire de l’émergence du travail (comme forme d’activité spécifiquement capitaliste), de réinterprétation du luddisme comme lutte anti-patronale, comme lutte contre une restructuration technologique du procès de travail et comme moment de formation du mouvement ouvrier, et non comme « anti-travail » ou « anti-technologie », et enfin au sujet des résistances au travail (et non de « l’anti-travail ») des ouvriers qualifiés au sein du syndicalisme de métier étasunien ou « révolutionnaire » français (Pouget) au tournant des 19ème-20ème siècles.
Avec une deuxième partie [30 minutes] consacrée aux efforts des ingénieurs et des capitalistes de contrer cette résistance au travail aux moyens du taylorisme (chronométrage, spécialisation, déqualification) et du fordisme (travail à la chaîne), et surtout à une révolte généralisée des OS (ouvriers déqualifiés) au cours des années 68 contre l’intensification du fordisme, ce qu’on a appelé « l’anti-travail » surtout au sujet de l’Autonomie italienne.
Avec une troisième partie [40 minutes] consacrée au post-fordisme, au procès de restructuration (précarisation, intensification, délocalisation du fordisme) d’un capitalisme en crise, aux mouvements actuels de résistance au travail au Bengladesh et en Chine, et enfin à une interrogation autour des conditions d’une révolution mondiale anti-travail – avec Bruno Astarian, participant historique au mouvement de la communisation, rédacteur de hicsalta-communisation.com, auteur notamment de Les grèves de Mai-Juin 1968 (Échanges & Mouvements, 2003), de Aux origines de l’anti-travail (Échanges & Mouvements, 2005), de Le mouvement des piqueteros. Argentine 1994-2006 (Échanges & Mouvement, 2007), de Luttes de classes dans la Chine des réformes (1979-2009) (Acratie, 2009) et bientôt L’abolition de la valeur (Entremonde, 2017).
Liens
Anciennes émissions
- Critique radicale du projet de réforme du code du travial (2016)
- Sortir du travail, marchandise ou barbarie
- 80 ans après, une histoire de la Révolution Espagnole, 1936-1939
Bruno Astarian
- http://www.hicsalta-communisation.com/histoire/fausse-actualite-du-luddisme
- http://www.hicsalta-communisation.com/bibliotheque/aux-origines-de-lanti-travail
- http://www.hicsalta-communisation.com/bibliotheque/les-greves-en-france-en-mai-juin-1968
- http://www.hicsalta-communisation.com/textes/le-mouvement-des-piqueteros-argentine-1994-2006
- http://www.hicsalta-communisation.com/bibliotheque/luttes-de-classes-en-chine-dans-lere-des-reformes-1978-2009
- http://www.hicsalta-communisation.com/textes/activite-de-crise-et-communisation-5
- http://www.hicsalta-communisation.com/textes/etrange-popularite-du-droit-a-la-paresse-de-p-lafargue
Anti-travail
- http://www.palim-psao.fr/2016/12/parution-de-liberons-nous-du-travail-le-manifeste-du-comite-erotique-revolutionnaire-editions-divergences.html
- http://www.palim-psao.fr/2016/08/hermann-schuurman-le-travail-est-un-crime-suivi-de-le-groupe-de-moker-la-jeunesse-rebelle-dans-le-mouvement-libertaire-hollandais.html
Luddisme
Anti-travail des ouvriers en 1936
http://www.zones-subversives.com/2016/08/les-revoltes-ouvrieres-de-1936.html
Autonomie italienne
« Le communisme n’est pas la lutte pour un autre travail, il est lutte pour l’abolition du travail. (…) Le prolétaire qui lutte, il commence toujours plus tôt, c’est un rebelle avant de devenir un travailleur, car la taupe révolutionnaire est à l’œuvre dans tous les champs de lutte de la famille au quartier et à l’école ». (Éditorial du supplément au n°15 de Rosso, mai 1975, cité dans Autonomie ! de Marcello Tari)
« Le travail n’est pas une façon de vivre. Mais l’obligation de se vendre pour vivre. Et c’est en luttant contre le travail, contre cette vente forcée d’eux-mêmes (les ouvriers) qu’ils se heurtent aux règles de la société. Et c’est en luttant pour travailler moins, pour ne plus se laisser empoisonner par le travail qu’ils luttent aussi contre la nocivité. Car il est nocif de se lever tous les matins pour aller travailler, il est nocif de suivre les rythmes, les modes de la production, il est nocif de faire les roulements, il est nocif de rentrer chez soi avec un travail qui te contraint le lendemain de retourner à l’usine ». (Assemblée autonome de Porto Marghera, 1974 cité dans Autonomie ! de Marcelo Tari)